Montmajour XI 1959, aquarelle sur Charles Ier, 58.2 x 46.5 cm À l’Abbaye de Montmajour, Gaston Bertrand allait retrouver la
voûte en berceau et l’arcade en plein cintre, deux principes architectoniques
qui avaient déjà inspiré quelques œuvres « italiennes
» et qui allaient ensuite trouver leur acmé dans les structures
souterraines du métro parisien. Mais ici l’artiste les découvrait
intégrés à un édifice religieux du Moyen Age : l’élévation
spirituelle et le rayonnement sacré si présents dans ses œuvres,
il les perçut d’emblée dans l’admirable ensemble de
l’abbaye provençale. C’est en septembre 1957 que, à
l’occasion d’un voyage dans le midi de la France, l’artiste
eut la révélation des architectures cisterciennes de Montmajour
auxquelles, sous le choc de la découverte, il consacra l’essentiel
de son séjour. Il se mit aussitôt à l’œuvre et
exécuta une série de dessins à l’encre déjà
forts aboutis qui allaient, comme à l’habitude, lui fournir ultérieurement
matière à l’une des plus impressionnantes séries
d’aquarelles et d’huiles jamais traitées par lui à
partir d’un thème inspirateur ; ne la dépasseront en quantité
que le métro parisien et les villages provençaux de Venanson et
Vésubie. |