Hommage à Michel-Ange 1955, huile sur toile, 97 x 146 C’est en visitant l’église San Lorenzo que Bertrand
découvrit la chapelle funéraire des Médicis, l’un
des témoignages architecturaux parmi les plus saisissants du génie
de Michel-Ange. La solennité austère et mélancolique du
lieu plut à Bertrand parce qu’elle correspondait à son propre
tempérament : le blanc des marbres contraste avec les membrures en pierre
qui guideront les premiers dessins de l’artiste belge ; les saillies font
ressortir les ombres et suggéreront au peintre les décrochements
et les plans colorés qui caractériseront les œuvres inspirées
par le sujet. « C’est une chose parfaite », déclara
Bertrand, précisant sa pensée en de si justes termes : «
Un drame contenu, une mouluration coupante comme le fil d’un rasoir, de
grandes surfaces pleines, délimitées par de fines verticales ou
horizontales et, dans tout ceci, le sentiment d’une perfection mécanique
toujours à l’échelle de l’homme ». |